Choisir un disjoncteur peut sembler anodin pour certains, mais c’est une décision cruciale en matière de sécurité électrique. Dans une installation domestique ou professionnelle, le disjoncteur est un élément d’une grande importance. Il coupe automatiquement le courant en cas de surcharge ou de court-circuit afin de protéger les personnes et les équipements. Toutefois, il faut prendre le temps de bien choisir le modèle qui vous convient.
Évaluez la puissance et la nature du circuit
Le premier critère à prendre en compte concerne la puissance du circuit que vous souhaitez protéger. Ce facteur est déterminant pour choisir un disjoncteur adapté à vos besoins électriques. Chaque type d’appareil ou de zone de votre habitation exige une intensité spécifique.
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Vous pouvez par exemple disposez d’un circuit d’éclairage standard qui fonctionne avec un disjoncteur de 10 ampères. Pour les prises de courant, elles ont besoin d’un disjoncteur de 16 ou 20 ampères.
En outre, les équipements spécifiques comme les plaques de cuisson ou le chauffe-eau exigent des disjoncteurs de 32 ampères.
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Adoptez le bon calibre et la courbe de déclenchement
Outre l’intensité, il faut aussi s’intéresser à la courbe de déclenchement du disjoncteur. Elle détermine sa rapidité à couper le courant en fonction de l’intensité détectée. Il existe plusieurs types de courbes, dont les plus courantes sont les suivantes :
- Courbe B pour les circuits à faible courant d’appel, comme l’éclairage.
- Courbe C pour les circuits classiques avec un courant d’appel modéré, comme les prises.
- Courbe D pour les circuits avec de forts courants d’appel, comme les moteurs électriques.
Une erreur sur la courbe peut provoquer des coupures intempestives ou un déclenchement trop lent en cas de danger.
Conformez-vous aux normes en vigueur
Un disjoncteur doit toujours respecter la norme NF C 15-100. Celle-ci régit les installations électriques en France. Elle précise aussi les intensités maximales autorisées pour chaque type de circuit. A cela s’ajoute le nombre de points d’éclairage ou de prises admissibles et les protections obligatoires.
Il est essentiel de vérifier que le matériel acheté porte la mention NF ou une certification équivalente. C’est important pour attester sa conformité aux normes de sécurité. Cette précaution permet aussi de garantir une compatibilité avec les autres composants de votre tableau électrique.
Choisissez le bon format pour votre disjoncteur
Les disjoncteurs existent en plusieurs formats, dont le plus courant est le modèle modulaire. Il s’installe facilement sur un rail DIN dans le tableau électrique. Mais il existe aussi des disjoncteurs différentiels qui combinent une protection contre les surintensités et les défauts à la terre.
Avant l’achat, il faut également vérifier l’espace disponible dans le tableau. Certains équipements anciens n’ont pas toujours les dimensions standards actuelles. Dans ce cas, il peut être nécessaire d’adapter l’installation ou de remplacer d’autres éléments.
Tenez aussi compte des spécificités du logement
Sur ce point, un appartement ancien aura souvent une installation moins segmentée qu’une maison neuve. Dans le neuf, la tendance est à la division par fonctions. Il faut par exemple un disjoncteur pour l’éclairage du salon, un autre pour les prises de la cuisine, etc.
Cela permet de renforcer la sécurité et faciliter les interventions en cas de panne. Il peut être pertinent d’investir dans plusieurs disjoncteurs de calibre moyen plutôt que dans un seul plus puissant.
Ne pas négliger les marques et la compatibilité
Le marché des disjoncteurs est vaste, mais toutes les marques ne se valent pas. Pensez à privilégier des fabricants reconnus pour assurer la durabilité du matériel et la compatibilité avec votre tableau électrique.
Certaines marques utilisent des systèmes propriétaires et il n’est pas toujours possible de mélanger les modules. Cela peut poser problème pendant un remplacement ou une extension de l’installation. Il est donc important de connaître la marque déjà installée avant de compléter son tableau.
